Il y a ce tremblement au bout des doigts, infime mais tenace, comme si tout mon corps savait avant moi que c’était un moment à retenir.
J’ai cadré presque sans y penser. Un instant avant, je marchais, l’appareil encore en bandoulière, et puis cette façade. Ce néon suspendu entre deux clous, comme une parole qui hésite à se dire. Bonjour, ça va. Deux mots simples, plantés là, dans le gris d’un mur qui a tout vu.
L’argentique demande une forme de confiance. On déclenche, on attend. Il n’y a pas d’immédiateté, pas de rattrapage. J’ai avancé en me demandant si la lumière serait bonne, si le grain accrocherait bien l’ombre sous l’arche, si l’image serait aussi exacte que le souvenir que je venais d’en faire.
Et maintenant, il y a cette photo sous mes yeux. Noir, blanc, la texture du mur, la fragilité du fil électrique. Un battement suspendu. Et l’idée étrange que ce premier cliché, ce premier partage, c’est un peu comme si je répondais enfin à la question.
Oui, ça va.
Pour voir plus de photo, vous pouvez visiter ma page instagram.
Ecrit avec soin par un amoureux de l'écriture et de poésie.

Commentaires
Enregistrer un commentaire